Paradoxalement, c’est la pauvreté des sols qui est à l’origine de la richesse de ces milieux. Les espèces animales et végétales ont dû trouver des moyens d’adaptation à ces contraintes : carnivorisme, symbiose avec des champignons et bactéries, dégagement de toxines pour éliminer les concurrents...
Certains habitats, (milieux de vie pour la faune et la flore), plus particulièrement les prairies humides oligotrophes fauchées ou les landes tourbeuses, constituent des milieux rares aujourd’hui dans le paysage breton. Les landes humides riches en lichens, certaines mégaphorbiaies oligotrophes ou les marges paratourbeuses de l’étang du Moulin neuf sont encore d’autres exemples de la grande richesse patrimoniale du site.
Dix habitats d’intérêt patrimonial reconnu au niveau régional ou européen ont été recensés. Ils représentent près de 40 hectares sur la réserve.
Le Conservatoire National Botanique de Brest (CBNB) recense 324 taxons présents sur le secteur de l’Espace Remarquable de Bretagne.
■ 24 espèces patrimoniales sont connues à ce jour
Ces espèces sont en grande partie associées aux milieux humides oligotrophes (Drosera intermedia, Galium debile, Luronium natans, Narthecium ossifragum, Menyanthes trifoliata…).
■ Six espèces retiennent plus particulièrement l’attention en termes de rareté et de menace qui pèsent sur elles
Deschampsia setacea, Dryopteris aemula, Festuca pratensis subsp. Pratensis, Galium uliginosum, Juncus squarrosus, Pedicularis palustris subsp. Palustris, Pilularia globulifera.
Pour les mammifères, la loutre est l’espèce emblématique du site et les petits et le grands rhinolophes (chauve-souris) y hivernent également.
Des oiseaux nicheurs et hivernants rares résident sur ou aux abords des étangs : butor étoilé, phragmite des joncs, martin pêcheur, busard des roseaux, faucon hobereau...
Côté amphibiens, les tritons alpestres, marbrés, palmés ou la Rainette arboricole y retrouvent les conditions adéquates à l’ensemble de leur cycle de vie. Et aussi 32 espèces de papillons de jour, 33 de libellules, 14 de coccinelles... participent à la valeur patrimoniale de ce site d’exception.