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Origine et histoire

D’après certains témoignages, le site de la commune de Plounérin portait des traces, aujourd’hui disparues, d’une occupation ancienne. Il existait un menhir à La Clarté, aux environs duquel une hache polie aurait été découverte. Une fortification de terre, au lieu-dit Ar C’hastell, le château, aurait livré des monnaies romaines.

Au Moyen Âge, outre la présence des hospitaliers, la paroisse compte les cisterciens de l’abbaye du Relecq, qui possèdent treize tenures en quevaise. Bien que son nom la désigne comme une ancienne paroisse bretonne primitive, Plounérin n’apparaît qu’à la fin du XIXème siècle dans les documents.

Le lieu du Réchou (Lerachoou) est cité dès 1182, dans une charte mentionnant les possessions des Templiers. Au XIVème siècle, ce lieu encore surnommé « Le Temple du Réchou » ou « Saint-Jean du Réchou », passe aux mains des Hospitaliers qui y possèdent une chapelle (au nom de saint Jean Baptiste), treize tenures ainsi que l’étang et le moulin du Temple. Le membre du Réchou dépendait de celui de Pont Melvez, et relevait de la commanderie de La Feuillée (Finistère).

Plounérin (Ploenerin) est une paroisse dès 1425 (Actes de Jean V, n° 1628). Par lettres datées du 8 juin 1425, Jean V, duc de Bretagne, transfère cette paroisse du siège royal de Guingamp à celui de Morlaix, en faveur de Jean de Penhoët, seigneur de Plounérin (chevalier, chambellan et amiral de Bretagne), fils de Guillaume de Penhoët dit « le boiteux » (décédé en 1403), et de Jeanne vicomtesse de Fronsac (fille de Raymond d’Albret et de Jeanne de La Marche).

A noter que le duc de Bretagne ayant été fait prisonnier par les enfants de Charles de Blois, Jean de Penhoët s’était empressé de mettre sur pied « un corps de 13 chevaliers, 468 hommes d’armes, 59 arbalétriers et 255 archers, composant suivant le temps environ 1 600 hommes, dont la revue se fit à Combourg le 27 juin 1420 », pour libérer le duc de Bretagne. Peu après sa libération, le duc sut reconnaître les services de Jean de Penhoët et rattache en 1425, les sujets du sire de Penhoët qui relevaient de la juridiction de Guingamp, ceux de Guerlesquin et Plounérin en particulier, à la juridiction de Morlaix.

De plus, en 1434, il autorise le sire de Penhoët d’avoir poids et balances à Guerlesquin, et, en 1436, il concède un quatrième pot « pour ses justices en ses terres et seigneuries ». Jean de Penhoët épouse successivement Marguerite Charuel, Jeanne du Perier et Marguerite de Malestroit. Il est capitaine des villes et château de Morlaix, amiral de Bretagne de 1401 à 1432 et seigneur de Guerlesquin (Guerlisquin). A sa mort, en 1448, le fief échoit à Guillaume son frère seigneur de Catguallon en Plouégat Guerrand dont la fille unique Françoise, porte à Pierre de Rohan « le château de Penhoet, maison et manoir de la Bouexière... Guerlisquin et autres lieux », ce qui explique que vers la fin du XVème siècle, Kerigonan fief de Guerlesquin appartient au vicomte de Rohan. En 1695, la seigneurie de Plounérin passe aux mains du sire de Bruillac ou Breilhac ou Bruliec.

Parmi les recteurs de Plounérin on peut citer Jean le Tirand jusqu’à 1715 qui est la date de sa mort, Christophe le Bihan de 1715 à 1726 (recteur de Brélidy), Jacques le Gloan de 1726 à 1752, François Lavanant de 1752 à 1771, François Hublé de 1771 à 1773 et Pierre Louis Pastol de 1773 à 1790.

La paroisse élit sa première municipalité en 1790 et devient ainsi commune. Le 13 mars 1803, une quarantaine de chouans de la bande de Debar attaquent et pillent à Kerabalen la diligence Paris - Brest.


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